Compte nain

Il était une fois, dans des montagnes brumeuses et glaciales, une forteresse toute de pierre et d’acier faite. Et dans cette forteresse vivait un peuple étrange, tous de fort petite taille mais aux bras puissant et à la tête dure. On les nommai les nains. L’un d’eux, particulièrement fort et habile, souhaitait se procurer plus de richesse qu’il ne pourrai jamais en extraire de la montagne. Son grand père lui contât un jour une légende parlant d’une immense créature toute d’écaille recouverte et crachant le feu, le plus ancien des dragons, Asarnil. Il se décida un matin à partir à l’aventure, les gobelins ne s’étant pas manifestés depuis fort longtemps.
Il se procura le meilleur équipement possible dans la cité-montagne, une armure si résistante et si légère qu’elle semblait être faite de plumes, et pouvais arrêter un coups de massue de troll sans même s’écailler. Sa hache quand à elle était si acérée qu’elle pouvait trancher métal et chair avec une égale facilité. Ainsi paré, notre guerrier partit par un froid matin et franchi la grande porte de la forteresse.
Il se dirigea vers l’ouest, à la recherche du dragon. Il le chercha encore et encore jusqu’à ce qu’un jour, alors qu’il était assis et prenait un peu de repos il vit la créature haut dans le ciel. Il repéra l’endroit ou nichait le monstre et, une fois la nuit tombée, se dirigea vers l’entrée d’un pas résolu et en tenant fermement le manche de sa hache.
Il savait qu’un combat direct contre le monstre serait à son désavantage, ainsi adopta il une tactique éprouvée par maint tueurs-de-dragons nains, approcher la bête pendant son sommeil pour la tuer d’un coup net.
L’odeur qui émanait de la grotte ne laissait aucun doute quand à celui qui y logeait. L’entrée était jonchée de maints ossement d’origines très diverses. Plus il avançait, plus l’odeur se faisait acre. De ci de là quelques pièces d’or le guidèrent jusque au butin tant convoité. Discrètement, il approcha et vit le dragon allongé de tout son long sur une montagne d’or. Il resta la longtemps, à écouter la respiration du monstre car il savait ces créatures extrêmement rusées, elle pouvait feindre le sommeil pour ne pas avoir à chasser sa proie et ainsi s’économiser de pénibles efforts. Cependant, après quelques heures, il sembla que la respiration se fit de plus en plus lente et paisible, et les écailles du dragon se mirent à vibrer par moment comme si la bête était plongée dans un rêve tempétueux.
Il choisi ce moment pour attaquer, et approcha en foulant le plus délicatement possible le sol jonché de pierres précieuses et de pièces d’or. Arrivé a quelques mètres de la bête il prit une dernière inspiration et franchit les derniers pas qui le séparait du cou de la bête pour y plonger sa lame et ainsi mettre un terme rapide a la vie du monstre. Hélas, il marcha là ou il n’aura point du et vacilla un instant. Ce fut suffisant pour permettre au monstre de prendre conscience de la situation. Avec une rapidité foudroyante le monstre se releva et jugea son assaillant. Il sembla d’un premier abord peu impressionné, encore un qui désirait son trésor et finissait comme amuse-gueule. Il n’était de ce fait pas utile de brûler la proie, celle-ci serai bien plus goûteuse crue. Poussant un hurlement à la fois sonore et extrêmement nauséabond, le dragon fondit sur le guerrier la gueule béante. Alors qu’il s’apprêtai à la refermer, elle fut bloquée à mis chemin. Le dragon ne réalisa pas alors ce qui se passait, mais le destin ne semblait pas enclin a lui livrer son repas si facilement. Le nain avait bondit et, un pied posé au fond de la bouche de la bête, maintenait cette dernière ouverte grâce a une force surnaturelle. Ses gantelets mettaient une lueur intense. Avant que la bête ne puisse réagir, le nain frappa avec sa main libre le sommet de la tête du monstre blessant très profondément l’animal qui, poussant un hurlement terrible, recracha notre guerrier. Le sang coulait a flot sur le tête du monstre, l’aveuglant presque totalement, ce que le nain remarqua bien vite. Il exploita cet avantage et chargea. Son coup frappa le monstre au ventre, ouvrant une saillie si large que les viscères de l’animal jaillirent tel un torrent de montagne.
Notre guerrier s’assit alors sur son tas d’or et repris son souffle. Transporter plusieurs millions de pièces d’or n’est pas chose aisée, mais notre héros possédait quelque chose qui allai lui permettre cet exploit. De son sac il sortit une petite bourse d’apparence anodine, mais qui allai se révéler être bien plus qu’une petite poche de cuir. Il commença à la remplir, mais elle restait toujours aussi légère et les pièces d’or s’entassait à l’intérieur sans qu’elle semble se remplir. Après plusieurs jours passé ici a savourer sa victoire et ramasser toute les richesse de la grotte, notre nain se nourrissant de la chair de la bête ce qui lui donna une vigueur qu’il n’avait jusque alors jamais ressentit. Son œuvre achevée il repris le chemin de son foyer, plusieurs millions de pièces d’or dans son sac et l’estomac bien rempli.


Gromy 2003


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